
Port-au-Prince, 30 mai 2025 — Par la Rédaction de Métronome
Le Premier ministre haïtien, Alix Didier Fils-Aimé, semble résolu à imprimer sa marque sur le processus de transition démocratique du pays. Entouré des membres du Conseil Électoral Provisoire (CEP), le chef du gouvernement multiplie les initiatives visant à garantir la tenue du référendum constitutionnel et des prochaines élections générales.
Ce jeudi, une visite technique a été organisée dans le centre de stockage du matériel électoral, une démarche visant à rassurer l’opinion sur l’état d’avancement des préparatifs. Selon les informations disponibles, plus de 15 000 tablettes électroniques destinées à l’enregistrement des électeurs sont déjà prêtes. Neuf conteneurs remplis de matériel électoral — soigneusement classés par département — n’attendent que leur déploiement.
Le gouvernement affirme également avoir réalisé une économie significative grâce à un stock d’équipements stratégiques acquis depuis 2021, comprenant urnes, isoloirs, lampes, crayons de cire et encre indélébile. Cette gestion anticipée aurait permis d’économiser plus de 400 millions de gourdes, un geste salué dans un contexte budgétaire tendu.
Ces mesures concrètes traduisent, selon les autorités, une volonté claire de rétablir l’ordre constitutionnel, d’élargir la participation citoyenne et de garantir la transparence du processus électoral.
Mais au-delà de la question électorale, c’est l’urgence sécuritaire qui occupe également une place centrale dans l’agenda du Premier ministre. Face à une violence persistante et à l’emprise des groupes armés sur plusieurs zones du territoire, Alix Didier Fils-Aimé promet de doter le pays de forces armées modernes, disciplinées et professionnelles, aptes à répondre aux menaces actuelles.
Ce double engagement, à la fois démocratique et sécuritaire, est présenté comme le socle sur lequel le gouvernement entend reconstruire la stabilité nationale. Le chef du gouvernement appelle ainsi à un sursaut collectif pour ramener la paix, restaurer l’autorité de l’État et redonner confiance à un peuple trop longtemps éprouvé par la crise.
Le retour à l’ordre, la consolidation des institutions et la souveraineté populaire sont désormais les priorités affichées d’un pouvoir en quête de légitimité. Reste à voir si ces engagements ambitieux parviendront à se traduire dans les faits.